mercredi 1 mars 2006

Naturopathie - Les principes directeurs

Les docteurs en naturopathie sont guidés par six principes. Ces principes, accentués tout au long de la formation des docteurs en naturopathie, résument l’approche naturopathique de la santé et représentent les pierres d’assise de cette forme distincte de soins de santé.

D’abord, ne fais aucun mal (primum non nocere)

La naturopathie est fondée sur trois principes visant à éviter de causer du tort au patient :

  1. Recourir à des méthodes et à des substances médicinales qui minimisent le risque d’effets secondaires dangereux;
  2. Éviter, dans la mesure du possible, la suppression nocive des symptômes;
  3. Tenir compte du processus de guérison de la personne et le respecter en employant la force minimale nécessaire pour diagnostiquer et traiter la maladie.

Votre docteur en naturopathie choisit des remèdes et des thérapies sécuritaires et efficaces afin d’accroître votre santé et de réduire les effets secondaires nocifs.

Le pouvoir guérisseur de la nature (vis medicatrix naturae)

Votre docteur en naturopathie œuvre à restaurer et à soutenir la puissante capacité d’autoguérison de votre corps, de votre âme et de votre esprit afin de prévenir l’incidence d’autres maladies. Les docteurs en naturopathie décèlent les obstacles à la récupération et les éliminent, facilitant et augmentant cette capacité de guérison ordonnée et intelligente.

Établir et traiter la cause (tolle causam)

L’objectif premier de votre docteur en naturopathie est d’établir et de traiter la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de se contenter de simplement gérer ou supprimer les symptômes. La cause sous-jacente peut être issue de l’alimentation, des habitudes de vie, d’événements existentiels, de la posture ou de l’environnement. Les symptômes sont considérés comme l’expression des tentatives naturelles du corps de se guérir.

Traiter la personne entière

Chaque personne est unique et requiert des soins personnalisés. En traitant la cause de n’importe quelle condition, votre docteur en naturopathie prend en considération non seulement vos symptômes physiques, mais aussi mentaux, affectifs, génétiques, environnementaux, sociaux, spirituels et d’autres facteurs. La maladie affecte la personne en entier, pas seulement un organe ou un système particulier. Votre alimentation, votre mode de vie, vos antécédents familiaux, vos sentiments, les stress environnementaux et votre santé physique sont tous soigneusement évalués et analysés.

Enseigner en soignant (Docere)

Votre docteur en naturopathie vous aidera à mieux comprendre la nature de la santé et de la maladie. Il ou elle vous aidera à cultiver une meilleure compréhension des facteurs qui affectent votre santé et vous aidera à l’équilibrer et à devenir plus apte à l’entretenir vous-même. Les docteurs en naturopathie reconnaissent aussi la valeur thérapeutique sous-jacente à la relation médecin-patient.

Prévention de la maladie et promotion de la santé

Votre docteur en naturopathie applique tous les principes énumérés ci-dessus dans une forme proactive de prévention de la maladie et de promotion de la santé. Les docteurs en naturopathie mettent l’accent sur de saines habitudes de vie quotidiennes, évaluent les facteurs de risque et les susceptibilités héréditaires et interviennent de la manière appropriée afin de prévenir la maladie. La santé est plus que la simple absence de maladie. Elle suppose un fonctionnement quotidien aux niveaux les plus élevés possibles et est obtenue au moyen d’une alimentation appropriée, de l’exercice, d’un mode de vie équilibré, ainsi que d’émotions, de pensées et d’actions positives. La capacité de bien-être optimal ou une qualité de vie rehaussée est inhérente à tous les organismes.

Source : Principes directeurs sur le site de l’Association canadienne des docteurs en naturopathie (ACDN) où vous trouverez davantage d'informations sur cette pratique naturopathique.

Note : Si la naturopathie est une pratique reconnue et bénéficie d'un cadre légal au Canada depuis presqu'un siècle, ce n'est pas encore le cas en France..

Obésité

Source : Wikipedia.

L'obésité se définit comme un état carctérisé par un excès de masse adipeuse répartie de façon généralisée dans les diverses zones grasses de l'organisme. Cela peut entraîner de graves inconvénients pour la santé.

Définition

Les graisses (lipides), comme les sucres (glucides), servent à stocker l'énergie dans le corps. Les sucres fournissent une énergie utilisable rapidement, les graisses permettent de stocker beaucoup d'énergie dans peu d'espace ; en fait, c'est 95 % de l'énergie qui est stockée sous forme de graisse : si toute l'énergie était stockée sous forme de sucre, nous pèserions 800 kg !

La graisse est stockée dans des cellules appelées lipocytes ou adipocytes. On distingue deux situations :

  • le surpoids : les adipocytes stockent de plus en plus de graisse et grossissent ;
  • l'obésité : lorsque les adipocytes arrivent à saturation, elles se multiplient.

Pour évaluer l'obésité, il faut tenir compte de la masse (ce que l'on appelle de manière impropre le « poids ») et de la taille. Une personne qui pèse 100 kg n'aura pas la même corpulence si elle mesure 2 mètres plutôt qu'1 mètre 60.

Le principal indicateur de mesure utilisé est l'indice de masse corporelle (IMC). Il tient compte de la morphologie de l'individu.

L'indice de masse corporelle est égal à la masse (exprimée en kilogramme) divisée par le carré de la taille de la personne (en mètre) :

IMC = masse (kg)/taille (m)2 = masse/(taille × taille)

Un IMC entre 18,5 et 25 est considéré comme normal chez un adulte. Entre 25 à 30, on parle de surpoids (surcharge pondérale). Au-delà de 30, on parle d'obésité. De 30 à 35, on parle d'obésité sévère et, au-delà de 40, d'obésité morbide.

Quelques chiffres

En 2004, l'obésité touche 300 millions de personnes dans le monde.

Pays développés

pays surpoids dont obésité population totale
États-Unis 193 millions (65,7 %) 89,8 millions (30,6 %) 293,5 millions
Mexique 64,8 millions (62,3 %) 25,1 millions (24,2 %) 104 millions
Royaume-Uni 37 millions (62 %) 13,7 millions (23 %) 59,7 millions
Australie 11,7 millions (58,4 %) 4,4 millions (21,7 %) 20,1 millions
République Slovaque 3,1 millions (57,6 %) 1,2 million (22,4 %) 5,4 millions
Grèce 6,3 millions (57,1 %) 2,4 millions (21,9 %) 11 millions
Nouvelle-Zélande 2,2 millions (56,2 %) 0,8 millions (20,9 %) 4 millions
France 23,2 millions (37,5 %) 5,8 millions (9,4 %) 62 millions

Source : L'OCDE en chiffres 2005. Un supplément à L'Observateur de l'OCDE Disponible ici En France, en 1965, seulement 3 % des enfant en âge scolaire étaient obèses ; ils sont 25 % en 2004 et 60 % aux États-Unis. L'obésité de l'enfant est un problème majeur : acquise avant 5 ans, elle persiste à l'âge adulte.

Une étude de la Direction régionale des affaires sociales (DRAS) datant de 2002 et menée en région parisienne permet d'affiner ce constat : 6,2 % des élèves de grande section (4 à 5 ans) scolarisés en école publique souffrent d’une obésité de degré I et 3,3 % de degré II. 11,8 % des enfants de réseaux d'éducation prioritaire (REP, populations défavorisées), contre 8,7 % de la population globale, sont atteints d’obésité de degré I ; 4,5 % contre 2,9 % de degré II.

Pays en voie de développement

On dénombre 115 millions d'obèses dans les pays en voie de développement ; on a paradoxalement des personnes souffrant à la fois d'obésité et de malnutrition. Ceci s'explique par deux phénomènes :

  • la chute du cours mondial du sucre ;
  • le fait que la fabrication d'huile soit une activité subventionnée par les États dans nombre de ces pays ;

Ainsi, l'huile et le sucre sont les denrées les moins chères, mais les personnes souffrent néanmoins de carences notamment en protéines.

En Chine, en 2005, on comptait 90 millions de personnes obèses et le phénomène touche 10 % des enfants chinois. Dans 10 ans, le pays comptera 200 millions d'obèses si rien de change. (Source : AFP, 18 juin 2005).

Causes

L'obésité est le résultat d'un déséquilibre entre l'apport calorique quotidien et les dépenses énergétiques. Quand l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il stocke une partie de l'apport.

L'explosion récente du nombre d'obèses est attribuée à plusieurs facteurs liés au mode de vie :

  • Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, des humains ont massivement la possibilité de s'alimenter à suffisance, voire de se suralimenter, alors qu'auparavant on rencontrait plutôt des épisodes de disettes et de famines ;
  • L'alimentation s'est fortement diversifiée, et il est beaucoup plus difficile de gérer cette profusion de nourriture : lorsque l'on mange toujours la même chose (ce qui était le cas traditionnellement), la satiété (perte d'envie de manger) indique que l'on a un apport énergétique suffisant ; lorsque la nourriture varie, cette information est faussée.
  • La sédentarité est une cause importante, la voiture et la télévision sont aussi nocives que les excès alimentaires.
  • Les sociétés contemporaines sont source de stress, parfois même de sinistrose. De nombreux individus peuvent alors ressentir un vide moral en eux, qu'ils compensent par la nourriture physique. (Voir boulimie.)

Il apparaît néanmoins que l'obésité est multifactorielle, et parmi les causes, le rôle de l'hérédité est mieux connu : des gènes responsables ont été identifiés, qui interviennent sur la production par les adipocytes de leptine, une protéine agissant au niveau du système nerveux central sur le contrôle de l'appétit et de la dépense énergétique. On a remarqué également l'influence des modes de vie sur les facteurs génétiques. Notre corps a été habitué pendant des millénaires à faire face au manque, il n'est pas adapté à l'abondance ; par ailleurs, avec une même alimentation et une même pratique physique, la prise de masse varie selon les individus.

Concernant l'alimentation, il n'y a pas que la teneur en graisses qui entre en compte, il y a aussi leur qualité.

Conséquences

Une personne souffrant d'obésité court plusieurs risques :

  • physique :
    • diabète : alors que le diabète sucré (diabète de type 2) apparaît normalement à partir de 40 ans, on voit apparaître du diabète sucré dès l'adolescence chez les obèses ;
    • hypertension ;
    • apnée du sommeil ;
    • problèmes articulaires divers : arthrose, tassements vertébraux...
    • dépendance à la nourriture (endorphine dans certains aliments) : sensation de dépression et de malaise entre les repas qui s'en va lorsque l'on mange.
  • psychologique : dépression, rejet de son corps ;
  • social : discrimination, mise à l'écart.

En 1992, l'obésité a été la cause de 178 000 décès en France, essentiellement par maladies cardio-vasculaires et diabète. Par ailleurs, du fait des complications du diabète, l'obésité est la première cause de cécité avant 65 ans en France, et la première cause d'amputation.

Prévention

L'obésité est un problème qui se traite sur le moyen et le long terme, avec éventuellement un suivi médical voire psychologique. À titre préventif, il convient d'adopter une alimentation régulière, c'est-à-dire de respecter les heures des repas, ce qui permet de contrôler ce que l'on consomme.

Les industriels agro-alimentaires ont tendance à mettre des matières premières bon marché dans les plats préparés afin de réduire le coût de fabrication, et notamment du sel, des sucres et des graisses. Il est donc conseillé de préparer sa nourriture soi-même à partir de produits frais, en utilisant de préférence l'huile de colza, riche en Ω3, comme matière grasse.

Il est recommandé de manger beaucoup de fruits et de légumes, au moins 5 par jour.

Enfin, il est recommandé d'avoir une activité physique minimale. À défaut de pratiquer un sport, faire au moins une demi-heure de marche à pied par jour, par exemple en allant faire ses courses à pied dans les commerces de proximité, ou si l'on doit emprunter les transports en commun, marcher jusqu'à la station suivante et ne pas descendre à la station la plus proche mais à celle d'avant.

La prévention auprès des enfants est importante puisqu'ils sont les plus sensibles aux sollicitations publicitaires pour les aliments, qu'ils sont naturellement attirés par les goûts sucrés. En raison du mode de vie moderne, il devient de plus en plus difficile de surveiller la consommation des enfants :

  • horaires de travail des parents faisant qu'ils sont moins disponibles ;
  • éloignement des grands-parents pour des raisons professionnelles, ceux-ci ne peuvent pas garder les enfants au retour de l'école et leur transmettre de « culture culinaire ».

Exemples de politiques de prévention

En Californie, le code de l'éducation prévoit des cours d'éducation physique dans les écoles publiques : 200 minutes de sport au moins tous les 10 jours d'école dans le primaire ; 400 minutes dans le secondaire.

En France, une campagne de sensibilisation lancée en 2002 incite les gens à manger au moins cinq fruits et légumes par jour, et à pratiquer l'équivalent d'une demi-heure de marche par jour (Programme national nutrition-santé — PNNS).

Liens externes

Régime sans caséine ni gluten

De nombreux parents d'enfants autistes ont découvert empiriquement qu'un régime sans caséine ni gluten aidait leurs enfants à aller mieux. Des observations informelles par des médecins ainsi que des études médicales plus suivies semblent confirmer que la suppression complète de ces protéines dans le régime alimentaire soulage les symptômes de l'autisme (le gluten est présent dans de nombreuses céréales, tandis que la caséine est présente dans le lait).

Théorie

D'après des observations sur l'urine faites par le Dr William Shaw[1], il semble que certains enfants ne digèrent pas complètement ces protéines; or la caséine et le gluten contiennent des peptides (les casomorphines pour la caséine, et la gliadorphine et les exorphines du gluten pour ce dernier) qui ressemblent aux opiacés. Il est possible que ces peptides aient un effet similaire sur le cerveau et le système nerveux. Si cette théorie est exacte, l'exposition prolongée à ces peptides opiacés pourrait avoir de nombreux effets délétères sur le cerveau en croissance du jeune enfant, comme ce qui se passe avec n'importe quel autre narcotique.

Effets du régime

Études scientifiques

Il existe très peu d'études de qualité sur les rapports existant entre le régime sans caséine ni gluten et l'autisme, mais l'une d'elles[2] tend à conclure que les effets bénéfiques du régime sont en effet observables scientifiquement.

Effets subjectifs

De nombreux parents indiquent que la suppression de la caséine et du gluten dans le régime de leur enfant améliore le contact visuel, le temps d'attention, et l'humeur générale tout en atténuant les problèmes tels que les crises, les comportements auto-stimulateurs (comme le fait d'agiter la main ou de se balancer) et l'agressivité. Le régime semble également aider les enfants à apprendre des activités quotidiennes telles que s'habiller ou utiliser les toilettes, et améliorer la coordination gestuelle et l'activité de jeux d'imagination. Dans un petit nombre de cas, ce changement de régime alimentaire a eu pour conséquence une amélioration considérable, permettant même à l'enfant de fréquenter une école ordinaire au bout de quelques mois.

En pratique

Voir aussi : Recettes sans gluten et sans lactose

Entreprendre ce régime est difficile, mais pas impossible. Le gluten se trouve dans le blé, le seigle et l'orge et peut parfois contaminer l'avoine qui pousse à côté ou est récoltée ou traitée avec les mêmes équipements que les céréales contenant du gluten. La caséine se trouve dans les produits laitiers. Or le blé et le lait forment une proportion importante du régime alimentaire occidental. Mais l'un des obstacles les plus grands auxquels doivent faire face les parents est que les individus qui ont besoin du régime sans caséine et sans gluten désirent ces nourritures comme s'ils en étaient dépendants! De fait, les parents qui mettent en place ce régime indiquent l'apparition des symptômes du sevrage similaires à ceux d'un toxicomane.

De nombreux parents hésitent à supprimer le blé et le lait parce que ces aliments sont les seuls que leur enfant accepte de manger, et aussi parce que la culture occidentale les considère comme des ingrédients essentiels. Toutefois, même les enfants qui ne mangent essentiellement que du blé et des produits laitiers bénéficient d'une amélioration remarquable de leur situation une fois que le régime sans caséine et sans gluten est installé — et de nombreuses familles se sont rendues compte que les choix de menu s'améliorent une fois que les effets du manque de caséine et de gluten ont disparu chez leur enfant.

Certaines personnes constatent une amélioration immédiate, mais la disparition complète du gluten dans l'organisme peut prendre jusqu'à six mois (un mois pour la caséine). Les partisans de ce régime préconisent d'essayer au moins pendant un an, car certains enfants ont besoin d'un tel délai pour manifester une amélioration. En effet, le changement de régime a des effets dans le corps au niveau cellulaire et permet la consolidation de l'estomac et de la paroi intestinale, ce qui peut prendre du temps.

Bien que ce régime ait été controversé par la communauté médicale, de nombreux médecins et centres médicaux universitaires en font la promotion pour les enfants autistes, en particulier après en avoir constaté de visu l'efficacité. Les médecins qui travaillent avec DAN! (cf. Liens externes) préconisent des traitements tels que le régime sans caséine et sans gluten.

Contexte

Bien que les phénomènes de sensibilité à certains aliments soit connus depuis plusieurs décennies, ils sont rarement pris en compte dans le diagnostic et la thérapie de pathologies lourdes comme l'autisme. Les faits du régime sans caséine ni gluten n'ont été portés à l'attention du public que grâce aux efforts combinés de deux femmes qui ont fait leur propre recherche sur les traitements et mené croisade pour l'assistance aux autistes. L'information sur le régime sans caséine et sans gluten s'est ensuite répandue à travers le monde et a aidé des milliers de familles à faire face à cette pathologie déconcertante.

Le régime sans caséine et sans gluten a été combiné avec d'autres innovations, parmi lesquelles le régime Feingold, le régime spécifique en hydrates de carbone, des régimes réduits en salicylates et phénols, etc.

Il existe en ce moment peu d'études scientifiques qui confirment ou invalident le régime sans caséine et sans gluten (ou d'autres régimes alimentaires), mais il existe un consensus croissant au sein de la communauté scientifique médicale que les régimes alimentaires restrictifs de nutriments particuliers affectent le comportement pédiatrique et adolescent.

Autres indications

Ceux qui souffrent de maladie cœliaque et/ou de dermatite herpétiforme doivent éviter toute forme de gluten, bien que leurs problèmes métaboliques soient différents de ceux de l'autisme. Il existe des compte-rendus sporadiques du succès de ce régime pour les patients souffrant de sclérose en plaques, schizophrénie, syndrome de Tourette, syndrome de fatigue chronique ou d'hyperactivité.

En france, Un immunologiste s'est beaucoup investi dans l'étude du rôle de la nutrition sur la perturbation du système immunitaire. La version du régime sans caséine ni gluten qu'il propose a obtenu de nombreux succès dans des maladies dites incurables. Voir à ce sujet l'article sur la Nutrition Seignalet.

Liens externes

Source : Wikipedia.

vendredi 24 février 2006

Effet Placebo

L'effet placebo (du latin : « je plairai », sous-entendu : « à qui me demande de prescrire... ») est le résultat d'une mesure thérapeutique d'efficacité intrinsèque nulle ou faible, sans rapport logique avec la maladie, mais agissant, si le sujet pense recevoir un traitement actif, par un mécanisme psychologique ou psycho-physiologique. Le Médicament placebo ne contient a priori aucun composé chimique avec activité démontrée.

Dès le début de sa pratique de l'homéopathie, Samuel Hahnemann prescrivait, entre les prise de remède actif, souvent espacées de plusieurs jours, une prise quotidienne de grains de lactoses naïfs de toute autre substance, pour "plaire" au malade et le faire "patienter".

Ce phénomène a été mis en lumière notamment par H. Bernheim (Bernheim H. De la suggestion et de ses applications thérapeutiques, 1886) au cours de ses recherches sur la suggestion, dont le placebo constitue, avec l'hypnose, une des figures majeures. Une des premières mentions du terme se situe dans un dictionnaire anglais médical anglais datant de 1811 : médication destiné plus à plaire au patient qu'à être efficace.

L'effet placebo illustre l'influence du mental sur l'organisme, le psychosomatisme et complique sérieusement l'évaluation de l'efficacité de nouveaux produits. C'est la raison pour laquelle les tests sont effectués par la méthode dite en double aveugle. Celle-ci consiste à composer plusieurs groupes dans lesquels ni le patient, ni le médecin, ne savent si le produit administré est un médicament ou seulement un placebo, permettant ainsi d'avoir un avis objectif sur l'efficacité réelle de la molécule étudiée (pour être mis sur la marché, un médicament doit prouver qu'il est significativement plus efficace qu'un placebo).

En l'absence d'études cliniques en double aveugle probantes, la communauté scientifique considère majoritairement que certaines médecines parallèles, comme l'homéopathie, l'acupuncture et autres aromathérapies relèvent uniquement de l'effet placebo et donc que l'effet de ces thérapeutiques est exclusivement subjectif. Certains travaux de synthèse soutiennent cette opinion dans le cas de l'homéopathie. Une étude menée par un groupe de huit chercheurs de nationalités suisse et britannique dirigés par le docteur Aijing Shang (département de médecine sociale et préventive, université de Berne) a effectué une analyse des publications médicales de 19 banques électroniques, comparant l'effet placebo à l'homéopathie et l'effet placebo à la médecine conventionnelle ; les études portaient en moyenne sur 65 patients (10–1 573). Les résultats de cette étude, publiés dans The Lancet (27 août 2005) n'ont mis en évidence aucune supériorité de l'homéopathie sur l'effet placebo, contrairement à l'allopathie [4].

L'effet inverse existe également, c'est l'effet nocebo. On a ainsi pu observer l'apparition de troubles chez des riverains d'une antenne relais de radiotéléphonie, alors même que l'installation n'avait pas encore été mise en service.

Notons enfin que le placebo ne se présente pas uniquement sous la forme d'un médicament : il peut s'agir d'une opération chirurgicale inadéquate, d'un traitement physiothérapeutique mal conduit ou inutile, et de toute autre intervention thérapeutique dont l'indication est mal pausée, ou la réalisation incorrecte. Tout geste thérapeutique, valide ou non, comporte d'ailleurs une part significative d'effet placebo [5].

Bibliographie

Liens externes

Source : Wikipedia.

jeudi 23 février 2006

De la sagesse de Daniel et du végétarisme

Source : Ancien Testament - Livre de Daniel (1.1 - 1.21)

La troisième année du règne de Jojakim, roi de Juda, Nebucadnetsar, roi de Babylone, marcha contre Jérusalem, et l'assiégea.

Le Seigneur livra entre ses mains Jojakim, roi de Juda, et une partie des ustensiles de la maison de Dieu. Nebucadnetsar emporta les ustensiles au pays de Schinear, dans la maison de son dieu, il les mit dans la maison du trésor de son dieu.

Le roi donna l'ordre à Aschpenaz, chef de ses eunuques, d'amener quelques-uns des enfants d'Israël de race royale ou de famille noble, de jeunes garçons sans défaut corporel, beaux de figure, doués de sagesse, d'intelligence et d'instruction, capables de servir dans le palais du roi, et à qui l'on enseignerait les lettres et la langue des Chaldéens.

Le roi leur assigna pour chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont il buvait, voulant les élever pendant trois années, au bout desquelles ils seraient au service du roi.

Il y avait parmi eux, d'entre les enfants de Juda, Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria.

Le chef des eunuques leur donna des noms, à Daniel celui de Beltschatsar, à Hanania celui de Schadrac, à Mischaël celui de Méschac, et à Azaria celui d'Abed-Nego.

Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l'obliger à se souiller.

Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce devant le chef des eunuques.

Le chef des eunuques dit à Daniel: Je crains mon seigneur le roi, qui a fixé ce que vous devez manger et boire; car pourquoi verrait-il votre visage plus abattu que celui des jeunes gens de votre âge? Vous exposeriez ma tête auprès du roi.

Alors Daniel dit à l'intendant à qui le chef des eunuques avait remis la surveillance de Daniel, de Hanania, de Mischaël et d'Azaria :

Eprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire ;

tu regarderas ensuite notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs d'après ce que tu auras vu.

Il leur accorda ce qu'ils demandaient, et les éprouva pendant dix jours.

Au bout de dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d'embonpoint que tous les jeunes gens qui mangeaient les mets du roi.

L'intendant emportait les mets et le vin qui leur étaient destinés, et il leur donnait des légumes.

Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l'intelligence dans toutes les lettres, et de la sagesse; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes.

Au terme fixé par le roi pour qu'on les lui amenât, le chef des eunuques les présenta à Nebucadnetsar.

Le roi s'entretint avec eux; et, parmi tous ces jeunes gens, il ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi.

Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume.

Ainsi fut Daniel jusqu'à la première année du roi Cyrus.