vendredi 18 août 2006

Maurice Allais

Maurice Allais (né le 31 mai 1911 à Paris) est un économiste et physicien français. Il a reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel en 1988 « pour ses contributions à la théorie des marchés et à l'utilisation efficace des ressources. »

Biographie

Maurice Allais est né en 1911 à Paris. Ses parents tenaient une fromagerie. Son père est mort en captivité en Allemagne en 1915. Il intègre l’École polytechnique en 1931 — dont il sort major de promotion en 1933 — puis l'École des mines de Paris en 1934. Il commence sa carrière d'ingénieur des mines en 1936. Il reprend son service militaire actif en 1939, jusqu'à la défaite française en 1940. Il adhère à la Société du Mont Pèlerin lors de sa création, en 1947. Il retourne à sa carrière administrative jusqu'en 1948 et publie ses premiers travaux. Il devient ensuite chercheur et enseignant à plein temps, accumulant quatorze prix scientifiques au cours de sa carrière, dont la médaille d'or du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel. Il prend sa retraite officielle en 1980, mais poursuit toujours ses activités de recherche et d'enseignement.

Le voyageur de Calais

Maurice Allais pose la question de savoir « combien coûte un passager monté à Calais dans le train pour Paris ? ».

  • Un contrôleur estimera que la consommation de ressources supplémentaires n'est pas vraiment chiffrable, et sera tenté de répondre presque rien.
  • Le chef de train sera plus mesuré : si soixante passagers font comme lui, il faut ajouter une voiture au train. Il sera donc tenté d'imputer 1/60ème du coût de la voiture pendant le temps du transport.
  • Le chef de ligne ne l'entend pas de cette oreille : on ne peut pas ajouter indéfiniment des voitures à un train, et au bout de 20 voitures il faut doubler celui-ci. Il souhaite donc imputer pour sa part, en plus du 1/60ème de voiture précédent, 1/1200ème du prix de la motrice et du salaire de son conducteur.
  • Le chef de réseau n'est pas du tout d'accord : on ne peut pas multiplier ainsi les trains sans risque sur une même voie, et à partir de 50 trains par jour il est obligé de doubler la voie. Il ajoute donc pour sa part 1/120 000ème du coût de la voie (toujours rapporté au temps du transport).

Maurice Allais montre ainsi que par approximations successives on arrive à ce que doit être le coût minimal du billet pour que la compagnie ferroviaire ne se retrouve jamais dans une impasse. Cet exemple lui est associé sous le nom de métaphore du voyageur de Calais, qui illustre qu'on ne peut jamais proprement parler du coût d'un bien ou d'un service, mais qu'il est plus exact de parler de coût d'une décision en indiquant à quel niveau on la considère.

Citations

  • « Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. »
  • « L'économie de marchés institutionnelle est ainsi totalement différente de la chienlit laissez-fairiste du libre-échangisme mondialiste, et elle n'a rien de commun avec elle. »
  • Comment la nouvelle doctrine du libre échangisme mondialiste a-t-elle pu s'imposer alors qu'en réalité elle n'a entraîné que désordres et misères dans le monde entier ? Il y a sans doute à cela trois raisons essentielles : un enseignement erroné dans toutes les universités du monde, une funeste confusion entre libéralisme et laissez-fairisme, la domination des multinationales américaines.

Bibliographie

  • Le comportement de l’homme rationnel devant le risque: critique des postulats et axiomes de l’école Américaine, Econometrica 21, 503-546. 1953,
  • La crise mondiale aujourd'hui (Clément Juglar, 1999).

Lien externe

Source : Maurice Allais et Laisser-faire de Wikipedia.

lundi 7 août 2006

Viktor Frankl

Viktor Frankl

Viktor Frankl, né à Vienne le 26 mars 1905 et décédé à Vienne le 2 septembre 1997, était un professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie. Il est le créateur d'une nouvelle thérapie qu'il baptise : logothérapie qui prend en compte le besoin de « sens » et la dimension spirituelle de la personne.

Biographie

Dès l’âge de quinze ans, il correspond avec Sigmund Freud. En 1921, il donne sa première conférence sur le thème : « À propos du sens de la vie » et devient membre actif des jeunes travailleurs socialistes.

En 1925, étudiant en médecine, il rencontre personnellement Freud tout en se rapprochant du cercle d’influence d’Alfred Adler. L’année suivante, il est exclu de l’association de psychologie individuelle en raison de ses divergences avec Adler. De 1933 à 1936, il dirige le « pavillon des femmes suicidaires » de l’hôpital psychiatrique de Vienne. Quand les nazis prennent le pouvoir en Autriche, il sabote les ordres reçus, au risque de sa vie, afin de ne pas euthanasier les malades mentaux.

En 1942, sa famille est déportée et il le sera lui-même en 1945 (interné à Auschwitz puis dans d’autres camps). Libéré, il apprend que sa femme est morte d’épuisement à la libération du camp de Bergen-Belsen. Pendant 25 ans, il sera le directeur de la polyclinique neurologique de Vienne.

En 1948, il obtient son doctorat de philosophie sur le sujet : « Le Dieu inconscient ». En 1955, il devient professeur à l’université de Vienne. En 1970, à San Diego en Californie, le premier institut de logothérapie au monde est fondé. On trouve aujourd’hui des centres et des associations de logothérapie dans trente pays. Ses livres sont traduits dans 32 langues.

Doctrine

Son œuvre est peu connue en France. Le grand dictionnaire de la psychologie (Larousse) l’ignore. Ce fondateur de la logothérapie a pris ses distances avec Freud quant à l’étiologie sexuelle des névroses et sur le problème de la religion. Il dénonce cet esprit de croisade qui caractérise « l’avenir d’une illusion » en considérant que la névrose individuelle pourrait être l’expression d’une religion refusée.

Pour Frankl, il y a chez l’être humain une volonté de sens. Il s’aperçoit que ses patients ne souffrent pas uniquement de frustrations sexuelles (Freud) ou de complexes d’infériorité (Adler) mais aussi d’un « vide existentiel ». La névrose révèle avant tout un être frusté de sens, ce qui doit conduire à penser que l’exigence fondamentale de l’homme n’est ni l’épanouissement sexuel, ni la valorisation de soi, mais la plénitude de sens. Le repli sur le sexe n’est souvent qu’un ersatz à un manque de sens. Par voie de conséquence, le thérapeute ne peut se désintéresser du spirituel et la logothérapie n’est plus centrée sur les pulsions mais sur l’inconscient spirituel.

Il reproche à la psychanalyse et à Freud en particulier d'avoir dépossédé l'homme du moi au profit du ça. Dans le Dieu inconscient il déclare : « En dégradant le moi en simple épiphénomène, Freud a pour ainsi dire trahi le moi en faveur du ça; mais en même temps il a, si l'on peut dire, fait injure à l'inconscient, ne voyant en lui en effet que ce qui est du ça, l'instinctif, en laissant échapper ce qui est du moi, le spirituel. » Pour Frankl, il y a un hiatus ontologique entre l'instinctif et le spirituel. Il considére l'homme comme une totalité trinaire, à savoir : physique-psychique-spirituelle. Freud a omis la dernière dimension !

Pour autant, Frankl ne semble pas vouloir se fier à aucune religion constituée, à aucune Église. Il renvoie chacun à lui-même. En bousculant quelques préjugés bien ancrés il pourrait aider la psychanalyse à quitter ses ornières dogmatiques en s’ouvrant sur d’autres horizons. Faut-il rappeler que les deux principaux dissidents de Freud, Adler et Jung, se sont séparés de lui en raison de son pansexualisme !

Source : Wikipedia.

jeudi 3 août 2006

Peter Duesberg

Peter Duesberg est professeur de biologie moléculaire et cellulaire à l'Université de Berkeley (Université de Californie).

Biographie

En 1968-1970 il a démontré que le virus de la grippe a un génome segmenté. Ce qui expliquerait sa faculté unique de former des recombinants en réorganisant des segments sub-génomiques.

Il a isolé le premier gêne de cancer au cours de son travail sur les rétrovirus en 1970, et établi la cartographie génétique de ces virus. Ce travail, ainsi que ceux qui ont suivi dans le même domaine, lui a valu d'être élu en 1986 à la « National Academy of Sciences ». Une bourse de sept ans lui a aussi été attribuée en 1986 par le « National Institutes of Health » en tant que « Outstanding Investigator ».

Duesberg s'est opposé à l'hypothèse virale du sida dans des publications telles que Cancer Research, Lancet, Proceedings of the National Academy of Sciences, Science, Nature, Journal of AIDS, AIDS Forschung, Biomedicine and Pharmacotherpeutics, New England Journal of Medicine and Research in Immunology. Il propose l'hypothèse que les diverses maladies regroupées sous le nom de sida sont dues à la consommation sur une longue durée de drogues ou d'AZT (qui est prescrit contre le sida), la malnutrition ou d'autres pratiques qui affaiblissent le système immunitaire. La défense de cette hypothèse, qui considère comme inutiles les sommes énormes données aux laboratoires pour trouver un traitement contre le virus, lui a valu la suppression de tout budget de recherche.

Il est né en Allemagne le 2 décembre 1936, de parents médecins.

Distinctions

  • 1969 : Merck Award
  • 1971 : California Scientist of the Year Award
  • 1981 : First Annual American Medical Centre Oncology Award
  • 1986 : Outstanding Investigator Award National Institute of Health
  • 1986 : Elected National Academy of Sciences
  • 1986-1987 : Fogarty Scholar-in-Residence at the National Institutes of Health Bethesda MD
  • 1988 : Wissenschaftspreis, Hannover Germany
  • 1988 : Lichtfield Lecturer, Oxford England
  • 1990 : C.J. Watson Lecturer, Abbott Northwestern Hospital, Minneapolis MN
  • 1992 : Fisher Distinguished Professor, University of North Texas, Denton TX
  • 1992 : Shaffer Alumni Lecturer, Tulane University, New Orleans LA

Source : Wikipedia.