Source : Communiqué de presse du 6 novembre 2006 du PNUE
Site de la campagne Plantons pour la Planète où l'on peut s'engager à sauver des arbres.
Wangari Maathai, S.A.S le Prince Albert II de Monaco, le PNUE et des experts en agroforesterie apportent leur soutien à une initiative mondiale pour combattre les changements climatiques au niveau local
Nairobi, le 8 novembre 2006 – L’importance fondamentale d’un engagement bénévole et collectif pour lutter contre les changements climatiques a été mise en exergue aujourd’hui avec le lancement d’une nouvelle campagne visant à planter un milliard d’arbres à travers le monde.
Plantons pour la Planète : la Campagne pour un milliard d’arbres, sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), vise à encourager toutes les sphères de la société, du simple citoyen à la société philanthropique, à prendre des mesures pratiques, aussi petites soient-elles, pour pallier à un des plus grands défis du XXIème siècle.
La Campagne pour un milliard d’arbres, qui bénéficie du soutien du Professeur Wangari Maathai, Lauréate du Prix Nobel de la Paix et fondatrice du Green Belt Movement (mouvement écologiste panafricain au Kenya), Son Altesse Sérénissime le prince Albert II de Monaco et le Centre mondial d’agroforestrie (ICRAF), a été lancée durant la conférence annuelle de la convention sur le changement climatique qui se tient actuellement à Nairobi.
Le Secrétaire général adjoint des Nations-Unies et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), M. Achim Steiner, a déclaré : « Les négociations intergouvernementales sur le changement climatique ont tendance à être difficiles, trop longues et souvent frustrantes, particulièrement pour ceux qui les suivent. Pourtant, nous ne devons surtout pas nous décourager ».
« Aussi, l’action ne doit pas se borner aux coulisses des négociations. La campagne, qui vise à planter au moins un milliard d’arbres en 2007, offre à toutes les sphères de la société un moyen de participer à la lutte contre le changement climatique », a-t-il ajouté.
« En réhabilitant des forêts disparues et en en plantant de nouvelles, nous cherchons également des solutions à d’autres menaces dont la perte de biodiversité, les réserves d’eau en péril, l’avancée des déserts et l’érosion des sols », a affirmé M. Steiner.
Professeur Maathai a déclaré: « Lorsque nous plantons des arbres, parfois les gens me disent : « Je ne veux pas planter cet arbre, parce qu’il ne poussera pas assez vite ». Je dois leur rappeler sans cesse que les arbres qu’ils coupent aujourd’hui n’ont pas été plantés par eux, mais par leurs ancêtres. Ils doivent donc planter des arbres qui bénéficieront aux communautés à l’avenir.»
« La Campagne pour un milliard d’arbres sèmera les premières graines de notre volonté résolue de nous mobiliser autour de la question de l’environnement de façon pratique aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement », a déclaré M. Steiner.
« Le temps presse et il faut à tout prix limiter les conséquences du réchauffement planétaire. Il est temps d’agir : planter des arbres et entreprendre d’autres activités concrètes. Nous montrerons ainsi aux instances politiques de part le monde que l’inaction n’est plus de mise, et que grâce à l’action positive de la Campagne pour un milliard d’arbres, il est possible de contrer les effets nocifs des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Planter un arbre dans un jardin, dans un parc, à la campagne, en forêt, est un acte tout simple à la portée de tout un chacun. Mais cette action répétée un milliard de fois laissera une empreinte à long terme. »
D’autres petits gestes, comme l’utilisation limitée de nos voitures, éteindre la lumière quand on quitte une salle ou éteindre un appareil plutôt que de le mettre en veille, ont un impact tout aussi certain.
Au Royaume-Uni, par exemple, on estime que si chacun éteignait son téléviseur et ses autres appareils électroniques plutôt que de les mettre en veille, on économiserait assez d’électricité pour alimenter près de trois millions de foyers pendant une année entière.
L’idée de la Campagne a été inspirée par le Professeur Wangari Maathai, qui est aussi la marraine de la Campagne. Lorsqu’une société aux Etats-Unis a annoncé qu’elle comptait planter un million d’arbres, le Professeur Maathai a déclaré : « C’est très bien, mais vous devriez plutôt en planter un milliard ! ».
La Campagne est également placée sous le haut patronage de Son Altesse Sérénissime le prince Albert II de Monaco, qui a déclaré : « Je suis honoré d’être associé à Wangari Maathai dont les actions en faveur de la reforestation ont été et continue à être une source d’inspiration », ajoutant que « Planter un arbre pour les générations à venir est un geste simple, toutefois c’est un symbole vivant du développement durable. »
A travers le monde, individus et organisations, d’horizons aussi divers que la société civile, le secteur privé ou l’Etat, liés à des associations de jeunes et d’enfants, à des écoles, des groupes communautaires, des associations agricoles ou à des municipalités, seront encouragés à enregistrer leur engagement à planter des arbres via un site web (www.unep.org/billiontreecampaign). Chaque promesse consistera à s’engager à planter de un à 10 millions d’arbres.
La Campagne pour un milliard d’arbres encourage la plantation d’arbres indigènes et d’espèces variées acclimatés au milieu local. Quatre zones prioritaires ont été identifiées : forêts naturelles surexploitées, zones rurales, exploitations forestières gérées de façon durable et zones urbaines.
Le site met à la disposition du public, conseils et renseignements pour planter un arbre et le guide vers des associations partenaires capables d’offrir des conseils adaptés, comme le Centre mondial de l’agroforesterie (ICRAF).
Le Directeur général de l’ICRAF, M. Dennis Garrity, a déclaré : « La Campagne Plantons pour la Planète est une initiative louable qui va lier tout un chacun avec l’arbre et l’environnement. Planter un arbre est un acte généreux, mais il faut cependant utiliser des connaissances scientifiques pour planter l’arbre approprié dans la zone climatique qui lui correspond. Les 500 millions de petits fermiers qui vivent dans les zones tropicales vont en dériver des bénéfices certains et ces arbres vont transformer simultanément leur vie et leur paysage environnant. »
Une fois la promesse enregistrée sur le site de la campagne, il revient à la personne ou à l’organisation de s’assurer que le nombre d’arbres promis est réellement planté. Chaque participant recevra un certificat de participation et il lui sera demandé d’informer les responsables de la campagne sur l’état des arbres plantés via le site web.
Le site affichera continuellement le nombre de promesses enregistrées et publiera aussi des photos et les comptes rendus des réalisations de membres de la campagne.
Notes aux rédacteurs
Pour en savoir plus sur la Campagne pour un milliard d’arbres et comment en devenir membre, veuillez consulter :
http://www.unep.org/billiontreecampaign (prochainement en français). Le site contient également quelques faits et chiffres sur les arbres et les forêts du monde.
Pour toute information complémentaire sur la seconde Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (COP/MOP2), tenue en conjonction avec la douzième Session de la Conférence des Partie à la Convention sur le changement climatique (COP12) qui se déroule du 6 au 17 novembre 2006 à Nairobi : www.unfcc.int
Ressources du PNUE sur le changement climatique : http://www.unep.org/themes/climatechange/ (anglais)
Pour de plus amples informations, veuillez contacter : Nick Nuttal, Porte-parole du PNUE, Bureau du Directeur exécutif, au Tel: +254 20 762 3084; Mobile: +254 733 632 755, courriel: nick.nuttall@unep.org ou Elisabeth Waechter, Chargée de l’Information, on Tel: +254 20 7623088, Mobile: 0720-173 968; courriel: Elisabeth.waechter@unep.org
Quelques faits pertinents
- L’arbre est l’organisme terrestre le plus imposant en taille et qui vit le plus longtemps.
- Pour compenser la perte des arbres dans la décennie passée, il faudrait planter 130 millions d’hectares ou 1,3 millions de kilomètres carrés, une superficie égale à celle du Pérou.
- Il faudrait planter 14 milliards d’arbres pendant 10 années consécutives pour couvrir une superficie de 130 millions d’hectares. Cela revient à dire que chaque personne sur Terre devrait planter deux arbustes chaque année.
- Réaménager des dizaines de millions d’hectares de terres infertiles et pratiquer la sylviculture sont nécessaire pour restaurer et maintenir la productivité des sols et des nappes aquifères.
- Étendre la couverture forestière sur des terres en friche réduira les pressions exercées sur les forêts primaires, aidant ainsi à préserver les habitats et à sauvegarder la diversité biologique. Ces actions permettront l’absorption par les arbres du dioxyde de carbone qui stagne dans l’atmosphère.
- Les forêts tropicales humides recouvrent 7 pour cent de la superficie terrestre et abritent la moitié des espèces d’arbres sur Terre. Ces forêts relâchent dans l’atmosphère 40 pour cent de l’oxygène que nous respirons.
- En l’espace d’une année un arbre de grandeur moyenne absorbe douze kilos de gaz carbonique et rejette suffisamment d’oxygène nécessaire à une famille de quatre personnes en une année.
- Un hectare d’arbre peut absorber jusqu’à six tonnes de CO2 par an.
- Un vol long courrier produit 3,75 tonnes de CO2 ou une tonne de carbone.
Pour en savoir encore plus, consulter : www.unep.org/billiontreecampaign/FactsFigures/
Communiqué de presse du PNUE 2006