vendredi 14 octobre 2005

Le barrage de Kariba

Lac Kariba
Le lac Kariba créé artificiellement par le barrage

Le barrage de Kariba est un barrage hydroélectrique dans la gorge de Kariba sur le fleuve Zambèze au sud de l'Afrique. Pendant la construction, 100 ouvriers sont morts. Il est l'un des plus grands barrages du monde avec une hauteur de 128 m et une longueur de 579 m. Le barrage de Kariba fournit 1320 Mégawatt d'électricité aux régions de la Zambie et du Zimbabwe. Le lac Kariba, réservoir créé par le barrage, s'étend sur 280 km, avec une capacité de stockage de 180 km3.

La création du réservoir a forcé le déplacement de 57 000 personnes habitant le long du fleuve Zambèze. De 1960 à 1961, l'opération Noé, captura et déplaça environ 6 000 grands animaux et de nombreux petits animaux menacés par la montée des eaux du lac.

Une sismicité induite par le réservoir

Depuis sa construction et son remplissage, au début des années 60, la région a subi de nombreux tremblements de terre, 20 d'entre eux dépassaient 5 sur l'échelle de Richter. On croit que ces tremblements de terre ont été induits par le remplissage du barrage. Les sismologues restent incertains sur la cause exacte de ces tremblements de terre : les tremblements de terre induits par les réservoirs ne sont pas encore bien compris.

Source : Kariba Dam

Pour plus d'information sur les effets sismiques provoqués par les barrages, consultez reservoir induced earthquakes and engineering policy en anglais ou bien Quand des barrages font trembler la terre.

Vous pouvez consulter aussi l'éprouvante construction du barrage de Kariba, qui a aussi souffert de nombreuses catastrophes climatiques dont une inondation comme en "survient une seule en un millénaire"

jeudi 6 octobre 2005

La chimie verte, une chimie plus respectueuse de l'environnement

Définition

La chimie verte a pour but de concevoir des produits et des procédés chimiques permettant de réduire ou d'éliminer l'utilisation et la synthèse de substances dangereuses.

Dans cette définition, le terme « dangereuses » est pris au sens le plus large : le danger peut être physique (substance inflammable, explosive...), toxicologique (cancérigène, mutagène...) ou global (destruction de la couche d'ozone, changement climatique...)

Les 12 principes

  1. Prévention : il vaut mieux produire moins de déchets qu'investir dans l'assainissement ou l'élimination des déchets.
  2. Économie d'atomes : les synthèses doivent être conçues dans le but de maximiser l'incorporation des matériaux utilisés au cours du procédé dans le produit final.
  3. Synthèses chimiques moins nocives : lorsque c'est possible, les méthodes de synthèse doivent être conçues pour utiliser et créer des substances faiblement ou non toxiques pour les humains et sans conséquences sur l'environnement.
  4. Conception de produits chimiques plus sécuritaires : les produits chimiques doivent être conçus de manière à remplir leur fonction primaire tout en minimisant leur toxicité.
  5. Solvants et auxiliaires plus sécuritaires : lorsque c'est possible, il faut supprimer l'utilisation de substances auxiliaires (solvants, agents de séparation...) ou utiliser des substances inoffensives.
  6. Amélioration du rendement énergétique : les besoins énergétiques des procédés chimiques ont des répercussions sur l'économie et l'environnement dont il faut tenir compte et qu'il faut minimiser. Il faut mettre au point des méthodes de synthèse dans les conditions de température et de pression ambiantes.
  7. Utilisation de matières premières renouvelables : lorsque la technologie et les moyens financiers le permettent, les matières premières utilisées doivent être renouvelables plutôt que non-renouvelables.
  8. Réduction de la quantité de produits dérivés : lorsque c'est possible, toute déviation inutile du schéma de synthèse (utilisation d'agents bloquants, protection/déprotection, modification temporaire du procédé physique/chimique) doit être réduite ou éliminée.
  9. Catalyse : les réactifs catalytiques sont plus efficaces que les réactifs stœchiométriques. Il faut favoriser l'utilisation de réactifs catalytiques les plus sélectifs possibles.
  10. Conception de substances non-persistantes : les produits chimiques doivent être conçus de façon à pouvoir se dissocier en produits de dégradation non nocifs à la fin de leur durée d'utilisation, cela dans le but d'éviter leur persistance dans l'environnement.
  11. Analyse en temps réel de la lutte contre la pollution : des méthodologies analytiques doivent être élaborées afin de permettre une surveillance et un contrôle en temps réel et en cours de production avant qu'il y ait apparition de substances dangereuses.
  12. Chimie essentiellement sécuritaire afin de prévenir les accidents : les substances et la forme des substances utilisées dans un procédé chimique devraient être choisies de façon à minimiser les risques d'accidents chimiques, incluant les rejets, les explosions et les incendies.

Source : CultureSciences-Chimie

mardi 4 octobre 2005

Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants

Cette convention reconnait :
  • les polluants organiques persistants possèdent des propriétés toxiques, résistent à la dégradation, s’accumulent dans les organismes vivants et sont propagés par l’air, l’eau et les espèces migratrices par delà les frontières internationales et déposés loin de leur site d’origine, où ils s’accumulent dans les écosystèmes terrestres et aquatiques,
  • les préoccupations sanitaires, notamment dans les pays en développement, suscitées par l’exposition au niveau local à des polluants organiques persistants, en particulier l’exposition des femmes et, à travers elles, celle des générations futures,
  • l’écosystème arctique et les populations autochtones qui y vivent sont particulièrement menacés en raison de la bio-amplification des polluants organiques persistants, et que la contamination des aliments traditionnels de ces populations constitue une question de santé publique,
  • la nécessité de prendre des mesures au niveau mondial concernant les polluants organiques persistants,

Source : Texte de la convention

La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants est un accord international visant à interdire certains produits polluants. Elle a été signée le 22 mai 2001.

Les substances chimiques très polluantes interdites :

  • l'aldrine,
  • le chlordane,
  • la dieldrine,
  • l'endrine,
  • l'heptachlore,
  • l'hexachlorobenzène,
  • le mirex
  • le toxaphlène,
  • les polychlorophéniles.
Elle restreint très fortement l'utilisation du DDT.

Source : Wikipedia