Les quatre vertus cardinales
Les vertus cardinales sont au nombre de quatre :
- la prudence, qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance le véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir ;
- la tempérance, qui assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnêteté, procurant l’équilibre dans l’usage des biens ;
- la force, c'est-à-dire le courage, qui assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien, affermissant la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale ;
- la justice, qui consiste dans la constante et ferme volonté de donner à chacun ce qui lui est dû.
Ces vertus jouent un rôle charnière (d'où leur nom de "cardinales", du latin "cardo", charnière, pivot) dans l'agir humain et parmi les autres vertus. Les vertus sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent les actes, ordonnent les passions et guident la conduite. Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux, c’est celui qui librement pratique le bien.
Ce groupe de quatre vertus est mis en évidence par Platon, suivi par Aristote et par les philosophes stoïciens. Il est également connu dans le judaïsme hellénisé (Philon d'Alexandrie ; IVe livre des Maccabées) et chez les Pères de l'Eglise.
On le trouve dans un livre grec de l'Ancien Testament, le livre de la Sagesse (8,7) : "Aime-t-on la rectitude ? Les vertus sont les fruits de ses travaux, car elle enseigne tempérance et prudence, justice et force."
Définitions des vertus cardinales
La prudence
Elle est considérée comme la reine des vertus, pour sa capacité à mettre une juste proportion entre moyens et fins.
La prudence est pour l'homme vertueux, son sens de l'action. Il doit agir mais en évaluant toutes les conséquences de ses gestes. Il doit peser le pour et le contre avant d'agir. La prudence ne doit pas être considérée comme de la peur, qui elle mène à l'inaction et l'immobilisme, ou au contraire à une plus grande activité. La prudence est un prélude à l'action.
Source : Wikipedia
La tempérance
La vertu de tempérance est liée aux trois autres vertus cardinales : on ne peut être vraiment prudent, ni vraiment juste, ni vraiment fort, si l'on ne possède pas aussi la vertu de tempérance. Cette vertu conditionne indirectement toutes les autres vertus - mais toutes les autres vertus sont indispensables pour que l'homme soit tempérant (ou sobre).
Le terme de tempérance semble se rapporter en quelque sorte à ce qui est hors de l'homme (nourriture, boisson, etc.) Cette référence à des éléments extérieurs à l'homme a son fondement dans l'homme. La vertu de tempérance permet à chaque homme de faire triompher son "moi supérieur" sur son "moi inférieur". Cette maîtrise met en valeur le corps. La vertu de tempérance fait en sorte que le corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans l'être humain. Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l'emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur.
Cette vertu est appelée aussi sobriété. Cette humilité est nécessaire à l'harmonie intérieure de l'homme, à sa beauté intérieure - et à sa santé (psychique et physique).
Source : Wikipedia
La force
Posséder la vertu de force, c'est surmonter la faiblesse humaine et surtout la peur. L'homme, de par sa nature, est enclin à craindre le danger, les malheurs, la souffrance. C'est par excellence la vertu des "héros". Ils vont au-delà de leurs limites pour le bien d'autrui ou pour rendre témoignage à la vérité et à la justice. La vertu de force va de pair avec le sacrifice.
Source : Wikipedia
La justice
D'un point de vue moral, la justice est parfois définie comme le fait de donner à chacun ce qu'il mérite.
Source : Wikipedia
Vertus cardinales et vertus théologales
Dans le christianisme, ce groupe de quatre vertus humaines, cardinales, est complété par trois vertus "théologales" (foi, espérance et charité) qui les rendent plus parfaites. Leur ensemble est parfois appelé celui des sept vertus catholiques.
Dans la perspective chrétienne, les vertus humaines acquises par l’éducation, par des actes délibérés et par une persévérance toujours reprise dans l’effort, sont purifiées et élevées par la grâce divine. Avec l’aide de Dieu, elles forgent le caractère et donnent aisance dans la pratique du bien. L’homme vertueux est heureux de les pratiquer. Les vertus sont les fruits et les germes des actes moralement bons ; elles disposent toutes les puissances de l’être humain à communier à l’amour divin.
Vertu cardinale, la justice est appelée "vertu de religion" quand il s'agit de justice envers Dieu.
Histoire de l'art - attributs des vertus théologales
Dans les œuvres d'art du Moyen-Âge et de la Renaissance, les vertus sont généralement représentées sous les traits de femmes.
Leurs attributs respectifs sont par exemple :
- Pour la prudence : miroir et serpent,
- Pour la tempérance : deux récipients avec l'eau passant de l'un à l'autre,
- Pour la force : glaive,
- Pour la justice : balance.
Source : Wikipedia
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