jeudi 30 mars 2006

Karaniya Metta Sutta ou l'amour universel

C'est l'un des textes les plus récités dans le bouddhisme qui invite l'être humain à agir au meilleur de lui-même.

Le texte

Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage, qui recherche le bien et a obtenu la Paix.

Qu'il soit appliqué, droit, parfaitement droit,
Docile, doux, humble, content,
Aisément satisfait;
Qu'il ne se laisse pas submerger par les affaires du monde,
Qu'il ne se charge pas du fardeau des richesses,
Que ses sens soient maîtrisés;
Qu'il soit sage, sans orgueil
Et ne s'attache pas aux familles.

Qu'il ne fasse rien qui soit mesquin
Et que les sages puissent réprouver.

Que tous les êtres soient heureux.

Qu'ils soient en joie et en sûreté.

Toute chose qui est vivante,
Faible ou forte,
Longue, grande ou moyenne,
Courte ou petite, visible ou invisible,
Proche ou lointaine, née ou à naître,
Que tous ces êtres soient heureux.

Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être
Si peu que ce soit;
Que nul, par colère ou par haine,
Ne souhaite de mal à un autre.

Ainsi qu'une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant,
Ainsi avec un esprit sans limite doit-on chérir toute chose vivante,
Aimer le monde en son entier,
Au-dessus, au-dessous et tout autour,
Sans limitation,
Avec une bonté bienveillante et infinie.

Étant debout ou marchant,
Étant assis ou couché,
Tant que l'on est éveillé on doit cultiver cette pensée.
Ceci est appelé la suprême manière de vivre.

Abandonnant les vues fausses,
Ayant la vision intérieure profonde,
Vertueux, débarassé des appétits des sens,
Celui qui est perfectionné ne connaîtra plus la renaissance.

mercredi 1 mars 2006

Les sept péchés capitaux

Les sept péchés capitaux sont une notion définie par le christianisme : ils représentent les comportement humains à éviter afin de ne pas commettre de péchés.

Le premier à reconnaître un certain nombre de ce qu'il appelait des passions fut Évagre le Pontique, moine gnostique et origénique mort dans le désert égyptien en 399 : Évagre identifia huit passions et estimait que tous les comportements impropres trouvaient leur origine dans une ou plusieurs de celles-ci.

La liste actuelle a été citée par Thomas d'Aquin dans sa Somme théologique (question 84, Prima secundae) au XIIIe siècle. Il y mentionne que certains d'entre eux ne sont pas en eux-mêmes à proprement parler des péchés, mais plutôt des vices, c'est-à-dire des tendances à commettre certains péchés.

  • l'orgueil : attribution à ses propres mérites de qualités vues comme des dons de Dieu (intelligence, etc.). Son démon est Lucifer;
  • l'avarice ou cupidité : désir de posséder ou conserver plus de richesses que nécessaire. Son démon est Mammon ;
  • l'envie : refus de se réjouir du bonheur d'autrui, ou satisfaction de son malheur. Son démon est Léviathan ;
  • la colère : courte folie déjà pour les anciens, et qui entraîne parfois des actes regrettables. Son démon est Satan ;
  • la luxure : plaisir sexuel recherché pour lui-même. Son démon est Asmodée ;
  • la gourmandise : ce n'est pas tant la gourmandise au sens moderne qui est blâmable que la gloutonnerie, l'excès et le gâchis. Du reste, ailleurs qu'en français ce péché n'est pas désigné par un mot signifiant « gourmandise » (gluttony en anglais, par exemple). Son démon est Belzébuth;
  • la paresse : refus d'accomplir des tâches nécessaires. Son démon est Belphégor.

Georges Bernanos

Georges Bernanos estime que le système économique rendra toujours plus rentable de spéculer sur les vices de l'homme que sur ses besoins. Il voit donc la société marchande comme un facteur de corruption s'il n'est pas équilibré d'une manière ou d'une autre par une sorte d'idéal. La publicité serait donc un facteur de propagande des péchés capitaux, qui seraient utilisés par elle parce qu'ils servent les ventes (il est possible à titre d'exercice de prendre une série de publicités et de voir quel est le (ou quels sont les) péchés capitaux sollicités par chacune). L'écrivain Frédéric Beigbeder a développé plus tard cette idée.

Source : Wikipedia.

Oswald Spengler

Oswald Spengler

Oswald Spengler (1880-1936) est un philosophe allemand, né à Blankenburg dans le Harz le 29 mai 1880. Après des études universitaires à Munich, Berlin et Halle, il devint professeur de mathématiques à Hambourg. Il abandonna rapidement l'enseignement pour se consacrer à son œuvre majeure : le Déclin de l'Occident. Écrite avant la Première Guerre mondiale et publiée dans sa première partie en 1916, elle lui vaut une célébrité mondiale. En Allemagne, il devint l'un des auteurs phares de la « Révolution conservatrice » qui va s'opposer à l'Allemagne de Weimar.

Le Déclin de l'Occident est une œuvre de synthèse historique qui rassemble tout à la fois l'économie politique et la politique, les sciences et les mathématiques, les arts plastiques et la musique. Il analyse l'histoire en distinguant des grandes cultures historiques qui semblables à des êtres biologiques naissent, vivent, déclinent et meurent. Il distingue huit grandes cultures principales et trois attitudes principales propres à l'Occident : l'attitude appolinienne, l'attitude magique et l'attitude faustienne.

Le déclin de l'Occident

Chaque culture traverse les phases évolutives de l'homme en particulier. Chacune a son enfance, sa jeunesse, sa maturité et sa vieillesse.
The press today is an army with carefully organized weapons, the journalists its officers, the readers its soldiers. But, as in every army, the soldier obeys blindly, and the war aims and operating plans change without his knowledge. The reader neither knows nor is supposed to know the purposes for which he is used and the role he is to play. There is no more appalling caricature of freedom of thought. Formerly no one was allowed to think freely; now it is permitted, but no one is capable of it any more. Now people want to think only what they are supposed to want to think, and this they consider freedom.

Traduction :

La presse aujourd'hui est une armée avec des armes soigneusement choisies, les journalistes ses officiers, les lecteurs ses soldats. Mais, comme dans chaque armée, le soldat obéit aveuglément, et l'objectif de la guerre et les plans d'action changent sans qu'il le sache. Le lecteur ne sait ni n'est censé savoir les buts pour lesquels il est employé, et le rôle qu'il a à jouer. Il n'y a aucune caricature plus effroyable de la liberté de penser. Autrefois, il n'était pas permis de penser librement ; maintenant c'est permis, mais personne n'est plus capable de cela. Maintenant les gens veulent penser seulement ce qu'ils sont censés vouloir penser, et ils considèrent ceci comme la liberté.

Attribuées

This is our purpose: to make as meaningful as possible this life that has been bestowed upon us; to live in such a way that we may be proud of ourselves; to act in such a way that some part of us lives on.

Traduction :

Ceci est notre but : rendre cette vie qui nous a été donnée aussi pleine de sens que possible ; pour vivre d'une telle manière que nous puissions être fiers de nous-mêmes ; agir d'une telle manière qu'une part de nous continue à vivre.

Sources : WikiQuote anglais et français et Wikipedia.

Moukadima

Les Moukadima, d'Ibn Khaldoun (Arabe: مقدّمة ابن خلدون), sont une ancienne tentative musulmane d'histoire universelle. Beaucoup de penseurs modernes consédèrent qu'il s'agit d'un des premiers livres de sociologie. L'historien arabe Ibn Khaldoun l'a écrit en 1377 comme la préface de son premier livre d'histoire mondiale, le kitab al-ibar, mais il fut ensuite considéré comme une oeuvre indépendante.

Ibn Khaldoun commence les Moukadima avec une critique complète des erreurs régulièrement commises par ses contemporains historiens et les difficultés qui attendent l'historien dans son travail. Il note sept erreurs:

"Tous les écrits, par leur nature même, sont sujets à l'erreur...
  1. la partialité en une foi ou une opinion
  2. l'excès de confiance dans une source unique
  3. l'incapacité de comprendre ce qui est prévisible
  4. une croyance erronée dans la vérité
  5. l'incapacité de placer un événement dans son vrai contexte
  6. le désir commun de gagner la faveur de ceux des rangs élevés, en les félicitant, en diffusant leur renommée
  7. le plus important est l'ignorance des lois qui gouvernent la transformation de la société humaine."

Contre le septième point (l'ignorance des lois de la société) Ibn Khaldoun présente sa théorie de la société humaine.

Ibn Khaldoun traduisit l'histoire universelle d'Orosius' en arabe pour s'informer sur l'histoire gréco-romaine et chrétienne.

Source : Wikipedia.

vendredi 24 février 2006

La fournaise ardente

Source : Ancien Testament - Livre de Daniel (3.1 - 3.30)

Le roi Nebucadnetsar fit une statue d'or, haute de soixante coudées et large de six coudées. Il la dressa dans la vallée de Dura, dans la province de Babylone.

Le roi Nebucadnetsar fit convoquer les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges, et tous les magistrats des provinces, pour qu'ils se rendissent à la dédicace de la statue qu'avait élevée le roi Nebucadnetsar.

Alors les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les jurisconsultes, les juges, et tous les magistrats des provinces, s'assemblèrent pour la dédicace de la statue qu'avait élevée le roi Nebucadnetsar. Ils se placèrent devant la statue qu'avait élevée Nebucadnetsar.

Un héraut cria à haute voix: Voici ce qu'on vous ordonne, peuples, nations, hommes de toutes langues !

Au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or qu'a élevée le roi Nebucadnetsar.

Quiconque ne se prosternera pas et n'adorera pas sera jeté à l'instant même au milieu d'une fournaise ardente.

C'est pourquoi, au moment où tous les peuples entendirent le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, et de toutes sortes d'instruments de musique, tous les peuples, les nations, les hommes de toutes langues se prosternèrent et adorèrent la statue d'or qu'avait élevée le roi Nebucadnetsar.

A cette occasion, et dans le même temps, quelques Chaldéens s'approchèrent et accusèrent les Juifs.

Ils prirent la parole et dirent au roi Nebucadnetsar: O roi, vis éternellement !

Tu as donné un ordre d'après lequel tous ceux qui entendraient le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments, devraient se prosterner et adorer la statue d'or, et d'après lequel quiconque ne se prosternerait pas et n'adorerait pas serait jeté au milieu d'une fournaise ardente.

Or, il y a des Juifs à qui tu as remis l'intendance de la province de Babylone, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, hommes qui ne tiennent aucun compte de toi, ô roi; ils ne servent pas tes dieux, et ils n'adorent point la statue d'or que tu as élevée.

Alors Nebucadnetsar, irrité et furieux, donna l'ordre qu'on amenât Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Et ces hommes furent amenés devant le roi.

Nebucadnetsar prit la parole et leur dit: Est-ce de propos délibéré, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mes dieux, et que vous n'adorez pas la statue d'or que j'ai élevée ?

Maintenant tenez-vous prêts, et au moment où vous entendrez le son de la trompette, du chalumeau, de la guitare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse, et de toutes sortes d'instruments, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue que j'ai faite; si vous ne l'adorez pas, vous serez jetés à l'instant même au milieu d'une fournaise ardente. Et quel est le dieu qui vous délivrera de ma main ?

Schadrac, Méschac et Abed-Nego répliquèrent au roi Nebucadnetsar: Nous n'avons pas besoin de te répondre là-dessus.

Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi.

Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée.

Sur quoi Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et il changea de visage en tournant ses regards contre Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Il reprit la parole et ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus qu'il ne convenait de la chauffer.

Puis il commanda à quelques-uns des plus vigoureux soldats de son armée de lier Schadrac, Méschac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise ardente.

Ces hommes furent liés avec leurs caleçons, leurs tuniques, leurs manteaux et leurs autres vêtements, et jetés au milieu de la fournaise ardente.

Comme l'ordre du roi était sévère, et que la fournaise était extraordinairement chauffée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté Schadrac, Méschac et Abed-Nego.

Et ces trois hommes, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise ardente.

Alors le roi Nebucadnetsar fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit à ses conseillers: N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés? Ils répondirent au roi: Certainement, ô roi !

Il reprit et dit: Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n'ont point de mal; et la figure du quatrième ressemble à celle d'un fils des dieux.

Ensuite Nebucadnetsar s'approcha de l'entrée de la fournaise ardente, et prenant la parole, il dit: Schadrac, Méschac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez! Et Schadrac, Méschac et Abed-Nego sortirent du milieu du feu.

Les satrapes, les intendants, les gouverneurs, et les conseillers du roi s'assemblèrent; ils virent que le feu n'avait eu aucun pouvoir sur le corps de ces hommes, que les cheveux de leur tête n'avaient pas été brûlés, que leurs caleçons n'étaient point endommagés, et que l'odeur du feu ne les avait pas atteints.

Nebucadnetsar prit la parole et dit: Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l'ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d'adorer aucun autre dieu que leur Dieu !

Voici maintenant l'ordre que je donne: tout homme, à quelque peuple, nation ou langue qu'il appartienne, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d'immondices, parce qu'il n'y a aucun autre dieu qui puisse délivrer comme lui.

Après cela, le roi fit prospérer Schadrac, Méschac et Abed-Nego, dans la province de Babylone.