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lundi 19 décembre 2005

Le test des 3 passoires

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse.

Quelqu'un vient un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

"Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?

- Un instant, répondit Socrate.

Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires.

- Les 3 passoires?

Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire.

C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires. La première passoire est celle de la vérité.

As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?

- Non. J'en ai simplement entendu parler...

- Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité.

Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté.

Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?

- Ah non ! Au contraire.

- Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité.

Est-il utile que je saches ce que tu es venu me racouter ?

- Non. Pas vraiment.

Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?"

Notre peur la plus profonde

Notre peur la plus profonde n'est pas, que nous ne soyons pas à la hauteur.

Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au delà de toute limite.

C'est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.

Nous nous posons la question : « Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? »

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l'être ?

Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde.

L'illumination n'est pas de vous rétrécir pour éviter d'insécuriser les autres.

Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous.

Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus : elle est en chacun de nous et, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.

En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.

Marianne Williamson

"A Return to Love : Reflections on the Principles of A Course in Miracles" Edition de 1992, Harper Collins

Ce texte de Marianne Williamson est publié et attribué, à tort, à Nelson Mandela

Un visiteur arrive en enfer...

« Il aperçoit une table abondamment chargée de mets délicieux mais paradoxalement entourée de convives affamés et décharnés.

Il s'étonne. "Ils n'ont pas d'articulation au coude qui leur permettrait de porter cette nourriture jusqu'à leur bouche", lui explique t-on.

Il se rend ensuite au paradis, ou il découvre une table aussi bien pourvue, mais autour de laquelle les invités sont cette fois prospères et bien portants.

"Ils ont donc une articulation au coude qui fonctionne parfaitement?", demande-t-il.

"Pas du tout. Ils ne peuvent pas d'avantage plier le bras mais ils se tendent la nourriture les uns aux autres", lui répond-on. »

Cette histoire hassidique résume à merveille l'esprit du 37ème colloque des intellectuels juifs de langue française sur le thème: "Comment vivre ensemble ?"

Le monde / Page 15 - Article "De la difficulté de vivre ensemble" - Samedi 12 décembre 1998

Un texte tiré de la Bhagavad Gita

Meilleure en vérité est la connaissance que l'effort
meilleure que la connaissance est la méditation
meilleure que la méditation est la renonciation au fruit de l'action
de la renonciation vient la paix.

Celui qui n'a ni égoïsme, ni sens de "moi" et de "mien",
qui a pitié et amitié pour tous les êtres
et n'a de haine pour nulle chose vivante,
qui a dans le plaisir et la peine une égalité tranquille,
qui a patience et miséricorde
qui a un amour et une dévotion tels qu'il M'abandonne tout le mental et toute la raison,
celui-là m'est cher

Egal envers l'ami et l'ennemi,
égal dans l'honneur et l'insulte,
le plaisir et la peine,
la louange et le blâme,
l'affliction et le bonheur,
le chaud et le froid (tout ce qui affecte d'émotions contraires la nature ordinaire),
silencieux,
content et satisfait de toute chose et de chaque chose,
attaché ni à un être, ni à une chose, un lieu, foyer,
ferme son esprit (parce qu'il est établi avec constance dans le plus haut Moi et fixé à jamais sur l'unique objet divin de son amour et de son adoration),
cet homme M'est cher.

Mais bien plus chers Me sont ces dévots qui font de Moi leur but unique suprême et qui suivent jusqu'au bout,
avec une foi et une exactitude parfaites,
le Dharma décrit en cet enseignement et qui mène à l'immortalité.

Bhagavad Gita
Traduction Shrî Aurobindo, Ed. Albin MichelAbul-Beka

Six savants hindous

Ils étaient six savants hindous,
Aveugles et sages, face à un éléphant
Qu'ils ne pouvaient voir de leurs yeux,
Mais avec soin ils l'explorèrent.

Le premier tâtant de ses mains
Les défenses d'ivoire, dit:
"Cet éléphant, cette merveille,
Me semble bien être une lance."

Le deuxième, explorant de la bête les flancs,
Larges, immenses, s'écria "Aha"
et conclut que l'animal
N'était autre qu'un mur.

Le troisième, ayant ateint l'une des pattes,
Dit: "Mais, c'est très simple,
Cette créature, sans aucun doute
, Ressemble à un arbre."

Le quatrième, ayant trouvé la trompe,
La saisit, la secoua,
Certain, disait-il, que ce prétendu éléphant
Etait tout simplement' un serpent.

Le cinquième, ayant palpé l'oreille,
Et l'ayant parcourue de ses doigts,
S'écria: "J'ai trouvé la réponse, amis,
Un éléphant, c'est comme un éventail!"

Le sixième, ayant découvert la queue de l'animal,
S'y était agrippé et dit sa conviction
Que son avis était le bon:
La créature ressemblait à une corde.

Ainsi ces hommes, sans vues ni horizon,
Démontrèrent haut et fort
Que chacun avait, en partie, raison
Mais, aussi, que tous avaient tort.